29/09/2018

En route vers les parcs nationaux américains 🇨🇦 🇺🇸

Le mercredi 26 septembre fut un grand jour ! Nous avons récupéré les passeports avec les visas pour la Chine 🇨🇳. Puis, à l’ambassade de Mongolie 🇲🇳, le monsieur très gentil nous a fait les visas dans la foulée !! Cela nous laisse presque la journée pour découvrir le musée canadien de l’histoire. Ce dernier bénéficie d’une vue imprenable sur la colline du parlement de l’autre côté de l’eau... une vue... quand c’est pas la tempête dehors oui ! Le musée est extrêmement bien fait avec des reconstituons de maisons autochtones et des expos très pédagogiques. On y a aussi vu un dessin animé très bien fait sur une mamie indienne qui raconte à une jeune fille, une histoire entrecoupée, comment la corneille a apporté le feu à l’aide de l’épervier... Et le film Canada C3 qui a mis en image l’équipage qui se voulait représentant de la population canadienne, à bord d’un brise-glace le long des 3 côtes du Canada (réalisé à l’occasion des 150 ans du pays en 2017). Les paysages filmés sont magnifiques et les passages émouvants nous font  penser à la dernière aventure de Nans & Mouts dans Nus et Culottés.


Le jeudi c’est le départ vers les parcs américains, minimum 3 jours de route pour atteindre le premier : Theodore Roosevelt Nationnal Park. Pour une demie heure de plus, on décide de repasser par le Québec un peu plus longtemps en traversant la réserve faunique la Vérendrye. Nous longeons donc la rivière Gatineau, pour atteindre les nombreux lacs de la réserve sur la 117. On croise le lac McLorain qui nous fait penser à un hamburger venant de Nancy... Notre repas sera un sandwich maison au bord d’un joli lac, c’est moins original mais sûrement tout aussi bon !

Nous sortons des paysages magnifiques en tombant sur Val d’Or : c’est une ville industrielle au milieu de nulle part avec plein de constructeurs, fabricants, mines et carrières hautes comme des montagnes ! Imaginez un peu une montagne de graviers gris foncés avec d’immenses engins qui ont l’air tous petits en gravitant dessus ! Pour vous donner une échelle, on a croisé des camions dont le chargement prenait une voie et demie (comme les caisses Stelia sur la route Rochefort -> La Rochelle) et qui transportaient ... 2 énooormes pneus, sûrement pour ces engins ! Des pépites d’or sont exposées à l’entrée de certaines mines. On n’est pas sûrs mais on pense que ce sont des rochers déguisés... Dés les grosses industries passées, on retrouve la forêt de plus en plus boréale au fur et à mesure que nous allons vers le nord. La route est parfois plus étroite, c’est beau !

Notre objectif est d’atteindre Cochrane pour y planter la tente : Médy a dégoté un camping bien isolé qui a l’air sympa. En arrivant au Flood’s Landing Campgroud on n’est pas déçus : il est longé par une rivière couleur ocre, le monsieur qui nous accueille est très sympathique et on est presque tous seuls :) Les chalets sont superbes, c’est notre hôte qui a tout fait, et il continue à embellir ce petit coin de paradis. La pluie se fait de plus en plus intense, on est content d’avoir scellé les coutures de la tente à Ottawa ! Une soupe et au lit.



Le vendredi, on continue notre route vers l’Ouest par la transcanadienne 11 : des centaines de kilomètres sans croiser grand monde. À Kapuskasing on est prévenus, prochain Macdo à 500 km ! Il est 10h30, c’est pas le moment ! On a beau se trouver en Ontario depuis la veille, de nombreux panneaux sont en français. Dans le resto où nous déjeunons à Hearst, la plupart des clients sont francophones.

À Longlac, on s’arrête faire le plein en bordure d’une réserve indienne. Tout les clients semblent être des descendants des premières nations. 

La pluie n’avait pas vraiment fait sa place depuis le matin. Autour des 16h c’est corrigé ! Les nuages menancants laissant passer la lumières par petits rayons, ça offre un beau spectacle ... très éphémère, on le sait ! Ce sont des trombes d’eau qui ont suivi jusqu’à Thunder Bay. En arrivant sur la côte du Lac Supérieur, on aperçoit de nombreuses îles aux hautes falaises. Ce doit être le parc Isle Royale. La roche est rouge à marbrures noires, certains flancs de montagne sont impressionnants.


Le ciel prends de jolies couleurs en approchant de la frontière : le soleil se couche. Il fait déjà nuit quand nous passons le pont qui nous fait quitter le Canada (Médy à loupé un beau renard sur le parking côté Canada) (on n’aura pas mangé de dernier A&W, snif). Arrivés à la frontière, caméras tout autour de la voiture. Le premier douanier nous demande d’où nous venons, regarde nos passeports et nous demande de nous ranger sur le côté. On a un petit moment de stress : on n’a pas envie de vider toute la voiture, je me dis que j’aurai dû manger plus de pommes, car ils vont sûrement nous les confisquer... Un second douanier cordial mais sérieux nous pose plein de questions : comment s’est passée notre première entrée sur le sol américain un mois plus tôt, pourquoi avons nous été au Canada. Il nous demandes d’être un peu plus précis sur ce que nous avons fait et ce que nous allons faire aux USA, ce que nous faisons comme travail en France. Il nous fait ensuite patienter quelques minutes... et il nous rend nos passeports en nous souhaitant un bon voyage :) Au total cela aura pris 15 minutes, il était 20h00 côté Canada, nous repartons à 19h15 : vive le changement de fuseau horaire ! Troisième état américain (après l’Ohio et le Michigan) : le Minnesota.


Nous sommes attendus pour 20h au Hungry Hippie Hostel & Farm, où Jeremy nous accueille très agréablement. Il fait frais et il y a du vent. Pendant le repas éclairé par les habituelles bougies, qu’est ce qui nous tombe dessus ... des feuilles ? Du pollen ? Du sable ? De la neige ? Non ça peut pas être de la neige ... On lève les frontales au ciel : il neige !!! Et pas des petits flocons en plus, des gros ! La nuit sera fraîche. Médy va sûrement apprécier le sac de couchage 0 degré prêté par Séb après l’Islande.



Samedi matin, 1 degré au compteur de la voiture. Un thé chaud, des biscuits et c’est parti. Nous longeons le lac supérieur sur la route 61. Le soleil nous réchauffe et fait briller la « mer » et les arbres colorés. Sur le côté de la route, nous voyons une silhouette qui nous fait penser à un grand chien. Médy ralenti, et c’est un loup qui nous fixe intensément quand nous passons à côté de lui ! C’est surprenant d’en voir à côté des différentes villes qui sont un mélange entre cité balnéaire et ville de montagne ! Pour profiter du soleil et se dégourdir les jambes, on s’arrête pour une promenade sur les falaises. 


Nous quittons les bords du lac pour nous diriger vers l’ouest : la route rétrécie et dès qu’on monte en altitude les couleurs sont folles : jaune acidulé, orange, rose, rouge, mélangé au vert des pins, une sorte d’aquarelle éclatante ! 



Il y a plein de portions de routes adoptées, savez-vous ce que cela veut dire ? En fait des groupes de personnes ou des associations peuvent se charger du nettoyage d’une portion de route en l’échange d’une publicité. Les déchets sont mis dans de gros sacs déposés en évidence sur le bord de la route. Cela nous rappelle que certains sentier du parc Algonquin étaient aussi adoptés. Du coup, on pourrait dire que l’association « Les mains dans le sable » a adopté la baie d’Yves ?


Après l’achat de gants, on continue notre route en admirant les paysages de la forêt de Chippewa. En passant devant une arène, on se dit que ce serait drôle d’aller assister à un concours de rodéo... affaire à suivre ! On dort dans un hôtel à Jamestown pour rouler une heure de plus dans la pénombre. Depuis quelques miles nous sommes dans le Dakota du Nord.

Dimanche 30 septembre, dernières heures avant d’atteindre le parc. On devrait changer à nouveau de fuseau horaire avant la déstination du jour.

25/09/2018

Deniers jours au parc Algonquin 🇨🇦

Nous finissons aujourd’hui notre découverte du parc Algonquin. Après le corridor de la Highway 60, on s’est promené à Kiosk, Brent et Achray. Ces régions sont toutes aussi magnifiques et bien moins fréquentées. On s’y est baladés sur l’ancienne voie ferrée des bûcherons 🌲, dans un cratère de météorite 🕳, au bord d’un canyon et sur les lacs et rivières en canoë 🛶.



Au cours de ce passage dans le parc Algonquin et en campant au Canada en général, on a découvert plein de choses qu’on souhaite partager avec vous.

1. Il y a un âtre (fire-pit) sur chaque emplacement de camping. Les canadiens l’allument dès le matin et discutent autours ou le contemplent simplement jusqu’au coucher. Il y a plusieurs choses à savoir sur le bois utilisé pour le feu :
  • Il est interdit de ramasser du bois mort dans les forêts. Le bois mort fait partie de la vie et crée une base riche pour la croissance des nouvelles pousses et insectes. Ou alors c’est juste pour t’obliger à acheter le bois qu’ils vendent !
  • Il ne faut pas utiliser de bois provenant d’une autre forêt que celle où on est. Les bûches, même taillées en petits morceaux, peuvent transporter des clandestins ! On préfère donc laisser les maladies, champignons et parasites là où ils sont. Ou alors c’est juste pour t’obliger à acheter le bois qu’ils vendent !
  • Conclusion, quand on fait le « check-in », on achète un ou deux sacs de bois. Pas trop car on ne pourra pas le réutiliser ailleurs. Et on en choisit un qui contient des morceaux petits et gros pour l’allumage et la durée (parce qu’on n’a pas de hache comme les vrais canadiens nous ... pour le moment).
2. Les forêts du parc Algonquin sont peuplées de différents arbres. De nombreux pins, dont les grands pins blancs. Ces derniers peuvent vivre plusieurs siècles, s’ils ne sont pas coupés, mangés, foudroyés, etc. Ils sont très appréciés par les bûcherons car très grands et bien droits (plus grands et gros que ceux du Sud-Ouest). L’une de leurs particularités est que leurs aiguilles vont par faisceaux de 5 (c’est 2 dans le Sud-Ouest pour ceux qui suivent) ! Leur croissance lente est mise à mal par plusieurs facteurs. L’un d’eux est que les écureuils raffolent de ses pignes. Le problème, c’est que ces pignes de pin sont le seul moyen qu’il a pour se reproduire. L’histoire intéressante, c’est que les arbres d’une forêt entière arrivent à se synchroniser pour produire beaucoup moins de pignes pendant 4 ou 5 ans. Les écureuils s’en vont et là BAM la 6ème année c’est la fête, tous les pins produisent des pignes en masse ! Même si les écureuils rappliquent à nouveau, ils ne sont pas assez nombreux et / ou efficaces pour tout ramasser. Et voilà la job !

3. Les mamans ours préfèrent allaiter et se reposer avec leurs petits près des pins blancs. Leur écorce tendre, épaisse et fissurée leur permet d’apprendre à grimper aux arbres. Ça leur permet aussi de se mettre rapidement à l’abri en cas de danger.

4. Si l’on trouve des arbres morts dans beaucoup de prairies au Canada, ce ne sont pas des maladies ou incendies. Ils se trouvaient malheureusement à un endroit où des castors ont un jour élu domicile. Bah alors, pourquoi ils ne les ont pas mangé ?! Par ce qu’en fait, ils ont simplement été ensevelis par l’eau stagnante résultant du barrage construit par les bébêtes. Même si les castors sont partis et qu’une flore différente a poussé là où se trouvait le lac, les arbres morts sur pied ne repousseront jamais. Les lacs de castors permettent la croissance de nénuphars et autres plantes aquatiques qu’ils mangent volontiers entre deux arbres. Les orignaux aussi apprécient ces plantes. Avec le temps, ces lacs deviendront des tourbières qui chasseront les castors vers d’autres rivières.




5. Il y a des lacs acides dans lesquels aucun poisson ne peut survivre (le bat lake a un pH de 4,5 quand même !). La salamandre y pond ses œufs pour que le têtard puisse s’y développer sans se faire manger ! 

6. Comme dernière illustration de la nature bien faite, vous avez déjà entendu parler de la symbiose de l’aulne et des bactéries avaleuses d’azote ? Peu de plantes peuvent pousser sur des sols pauvres en nitrate, l’aulne oui ! Aidé d’une bactérie qui capte l’azote de l’air, il est l’un des arbres les plus naturellement chargé en nitrate. Quand ses feuilles tombent ou qu’il meurt, la rivière ou le sol qui en bénéficie devient riche en nitrate à son tour. D’autres plantes peuvent alors grandir et remplacer l’aulne... c’est beau non ?

La visite du centre d’informations du parc nous a également permis d’apprendre d’autres trucs intéressants. Les bruits surprenants entendus la nuit dans le parc Gatineau étaient en fait une femelle orignal en période de rut ! Le parc est aussi un lieu de rassemblement pour les imitateurs de loups. Ils peuvent se retrouver à plusieurs milliers pour les appeler. Généralement, les loups répondent ! On pense en avoir entendu une nuit au Rock lake mais on n’est pas vraiment sûrs.

Nous avons finalement été appelés pour récupérer nos passeports le mercredi 26 au matin. En route pour Ottawa de nouveau !



19/09/2018

Entre villes et parcs naturels canadiens 🇨🇦

Déjà deux semaines sans nouvelles ! Deux semaines depuis qu’Estelle a rencontré son premier ours ! Vous vous doutez qu’on ne s’est pas ennuyé. Nous attendons toujours nos passeports avec les visas pour la Chine donc on reste entre Québec et Ontario.

Le jeudi, petite étape par la ville de Québec. Après un réveil au microphone du camping annonçant le fait qu’il n’y a plus de service multimédia, allons se promener dans cette ville très française. Ce retour à la civilisation n’est pas évident pour nous. Pourtant, cette ville est vraiment paisible et agréable pour y déambuler.


Vendredi et samedi, c’est une autre paire de manches ! Direction Montréal avec ses tours et centres commerciaux. On ne perds pas le rythme en grimpant au Mont Royal pour profiter de la vue et du soleil au bord du lac aux castors. On ne pouvait pas quitter le Québec sans goûter à la fameuse poutine. Estelle a tout de même hésité quand on lui a proposé la régulière (pour la taille standard). 



On a aussi rendu visite à deux couples de « nouveaux » québécois : le premier, à Montréal nous a accueilli avec un soda surprenant et plein de bonbons d’halloween trop bons, le deuxième nous a amené cueillir des pommes du côté des contreforts des Appalaches et nous a concocté une super soupe au blé d’Inde ! Ces derniers sont résidents permanents depuis quelques jours après... 5 ans au Canada ! Alors que les premiers sont tous justes installés (depuis un an). Ça a fait du bien de se poser autour d’une table et de discuter (comme de bon français ;)) et de voir ces amoureux heureux de vivre au Canada, malgré les difficultés administratives !


En quittant le Québec, il est temps de s’équiper pour l’hiver en Mongolie et Russie. L’une des vendeuses a jugé bon de nous conseiller des petites doudounes légères pour le -20 degrés (ça suffit largement). En voyant le visage apeuré d’Estelle, sa collègue l’a rapidement remplacé en nous dirigeant vers les gros manteaux ! Ajoutons des collants et juste-au-corps en laine de merino et on est rhabillés pour l’hiver !

Pensant que les passeports seraient prêts bientôt, nous nous sommes installés en périphérie d’Ottawa, dans le parc de la Gatineau. Quelle belle surprise ! A seulement 15 minutes du centre-ville, c’est un véritable parc naturel avec sentiers à foison et animaux sauvages. Il y a également la petite ville de Old Chelsea avec quelques restaurants et salons de thé / boulangeries dans de magnifiques maisons. Après une nuit bien humide cela faisait bien plaisir. Nous y avons finalement passé 3 jours et 4 nuits. Parfois en camping sauvage, parfois dans un camping du parc. A l’entrée du camping, le ton est donné, il y a un joli panneau prévenant de la présence d’ours dans les parages.



Dès la nuit noire installée, ce sont les ratons laveurs qui rôdent ! C’est malin ces bestioles. Quand on le repère aux bruits et qu’on l’éclaire à la frontale, il se fige tranquillement. Il attend de voir ce qu’on fait ensuite et s’éloigne tout doucement. Cinq minutes après, c’est la même chose à l’opposé de la fois passée ! Et ainsi de suite. Le raton laveur de la seconde nuit était bien plus petit que le précédent (la taille d’un gros chat quand même) mais bien plus téméraire, ou curieux. Il en est venu à grater la toile de la tente 3 fois dans la nuit. J’ai fini par rentrer les chaussures de marche dans la voiture qui sentaient peut-être la nourriture, le réveil se fera en gougounes (mot découvert après une randonnée sous gros soleil : « pourquoi elle veut mettre une doudoune ? » se demande Estelle). Le matin, les ratons laveur sont couchés, pas les écureuils. L’un d’eux tout particulièrement ! Sur deux emplacements différents, on a joué à cache-cache avec lui pour ne pas se faire voler le pain de mie du petit déjeuner. Dix secondes d’inattention et le voila en train de secouer frénétiquement le paquet en plastique dans sa bouche. Ou encore, de le trouver assis dans la voiture, prêt à partir avec nous ! Nous avons finalement vu un nouvel ours, assis sur la route dans un virage. On le soupçonne d’avoir été dérangé pendant une grande discussion avec l’écureuil qui s’est lui aussi enfuit à notre arrivée. Vous imaginez bien que l’ours a été un peu moins réactif avec son attitude pataude habituelle.





La fin de semaine approchant, aucune chance que nos passeports soient disponibles. C’est l’occasion de s’éloigner un peu de la capitale et de visiter le parc Algonquin. Ce parc provincial est tout bonnement superbe. Les températures restant assez élevée pour la saison, les couleurs automnales pointent timidement le bout de leur nez.


Le parc Algonquin est en fait une réserve mais surtout un immense terrain de jeu pour petits et grands. Il y a des centaines de kilomètres de sentier à pieds ou à vélo et d’innombrables voies navigables pour traverser le parc en canoë. De nombreuses zones sont aménagées pour le bivouac et il existe des refuges partout. La seule route qui traverse le parc est la Highway 60 dans un tout petit bout au sud du parc pour laisser le reste du territoire suffisamment sauvage. On a campé le long de cette route au milieu de canadiens en week-end. C’est là qu’on a découvert la vraie nature bûcheronne de ce peuple ! Dès le premier soir, ils se mettent tous à couper leur bois à la hache. Ça peut être ça mon souvenir du Canada : une hache de bûcheron... difficile à prendre dans l’avion et difficile à réutiliser à Rochefort...




Sur les trois jours passés dans le parc, nous avons profité au maximum des sentiers de randonnée. Tous étaient accompagnés de livrets d’interprétation de la faune, flore et géologie des environs. En plus d’être super à arpenter, ce fut également très instructif. Pas de nouvel animal sauvage de grande taille repéré mais des castors à l’ouvrage, des serpents qui se prélassent 🐍 , des piverts concentrés et une chouette qui faisait une démonstration de souplesse 🦉 !




Nous sommes maintenant à Huntsville et allons remonter en contournant le parc Algonquin par le nord en attendant des nouvelles de nos passeports.


Côté animaux, le compte est :
  • 9 chevreuils / biches / bambis à moins de 10 mètres
  • n dindons sauvages
  • 4 castors
  • 1 marmotte
  • 1 orignal
  • 2 ours noirs
  • n chipmunks
  • n écureuils
  • n outardes
  • 1 chouette
  • 4 serpents
  • n piverts 

10/09/2018

1 mois de voyage 📌

Cela fait maintenant 1 mois que nous avons décollé de France. Contre toute attente, le scoop est : ça fait beaucoup de bien ! Pour le moment on s’est bien régalés. On a découvert plein de belles régions que ce soit en Islande 🇮🇸, aux USA 🇺🇸 ou au Canada 🇨🇦.

Ce passage du premier mois est l’occasion pour donner quelques chiffres sur ce voyage.

💰 En dépenses quotidiennes, nous tenons à peu près l’objectif avec une moyenne quotidienne à 103 € soit 3200 €. Ceci inclut l’achat d’une nouvelle tente et quelques investissements de départ sur le sol américain. On a eu quelques soucis pour payer la location de la voiture à notre arrivée à Cleveland. Au final, cela a fonctionné et en plus, le paiement n’est toujours pas visible sur notre compte ... étrange !

🚙 En distance parcourue par les autos, nous en sommes à 7200 kilomètres au total. Aucun objectif à ce niveau là !

👣 En distance parcourue à pattes, nous en sommes à 375 kilomètres au total. Aucun objectif non-plus à ce niveau là mais la moyenne quotidienne est plus que doublée par rapport à notre vie en France.




06/09/2018

Premiers jours au Canada 🇨🇦

Nous avons passé la frontière en traversant un pont à péage : 3$ ! La douanière nous a demandé si nous transportions des armes ou de l’alcool, devant nos têtes innocentes, elle a tamponné nos passeports : c’est bon, nous avons le droit de séjourner au Canada pendant 6 mois ! Retour bienvenu au système métrique. Même si la voiture, elle, reste en système impérial.

Première étape canadienne : les chutes du Niagara ! Suite aux conseils de Pernelle (ex-collègue d’Estelle), on s’est approché fortement des chutes en bateau, c’était fort de ressentir le vent et la pluie créés par la cascade !
Le soir tombait, quand nous avons approché le fer à cheval par le haut ... c’était trop beau !





Après toutes les chutes islandaises toujours en pleine nature, parfois accompagnées de quelques bâtiments pour les touristes, les chutes du Niagara sont en pleine ville (appelée Niagara Falls), avec casino, tours géantes, tyroliennes, bars, ... ça ne détonne pas des deux dernières villes visitées aux USA !

Nous trouvons quand même une route en forêt pour héberger notre première nuit en voiture 🚙 
(je vous raconte pas la chaleur, le matelas crevé, la fausse manip’ qui lance le klaxon à 1h du matin, ...)
On a quand même bien dormi, une fois les fenêtres ouvertes :)

Seconde étape : visite de Toronto. On est prévenus, la circulation est très difficile avec des travaux partout et beaucoup de circulation. Pas de soucis, on a repéré un super spot sur le chemin du retour le soir, au bout du métro et avec le grand parking d’un centre commercial à côté ! On est un peu perturbés dans ces grandes villes. On préfère les grands espaces et là, c’est pas vraiment notre tasse de thé ! Centre-ville plein de gratte-ciel et d’autoroutes emmêlées. La vue depuis la tour CN reste quand même impressionnante. Vue plongeante sur le stade de baseball ⚾️ , les îles sablonneuses 🌴, l’aéroport du centre-ville ✈️ , les quais 🚤, etc.


Après des petits tacos 🌮 et une promenade dans les jolis parcs de la ville, il est temps de reprendre la route pour Ottawa. C’était sans compter le zèle des jeunes torontois ! Quelques coup de feu dans le centre commercial où nous étions garés et c’est le bazar. Périmètre bouclé donc pas d’arrêt à la station de métro et peu d’indications pour s’y rendre. Des bouchons monstre autour de la zone. Des policiers partout et des gyrophares dans tous les sens. Et quand on arrive enfin au centre commercial, du monde partout sur le parking. Un petit tour sur les news canadiennes et on comprend la situation. Finalement, une seule personne a été blessée pendant l’évacuation, personne par les coups de feu. De notre côté, 2h de perdues donc rien de bien méchant !

Le vendredi, nous devions aller à Ottawa pour des démarches administratives. Réveil 7h pour déposer le dossier de demande de visas pour la Chine. Après quoi, promenade dans la ville et passage chez le barbier pour Médy 💈. Ensuite, direction le marché By en descendant le long du canal Rideau. Petit sous-marin en repas et une queue de castor en dessert hhhmmmm ! Ensuite, il nous fallait se mettre à la recherche d’une nouvelle tente, pour remplacer feu le fidèle abris de voyage de Médy ... Un rabais sur une belle tente verte chez Canadian Tire et le tour est joué ! On décide ensuite de se diriger vers le Mont-Tremblant, un parc national 100 km au nord de Montréal.


Enfin un peu de nature après toutes ces zones urbaines démesurées. Un pouceux nous confirme quelques détails sur les possibilités de faire du camping sauvage au Canada, faut juste se cacher un peu mais rien d’interdit. Ça va être nickel ça ! Bon pour le moment, le sac de linge sale sature et on apprécierait bien une bonne douche. Direction le camping de la Diable, la rivière voisine.

Nous avons passé les deux jours suivant à faire des promenades dans le parc national. Quel plaisir de se retrouver en pleine forêt. Rencontre avec nos premiers chipmunks, marmotte et castor. On ne compte plus les écureuils et les oies sauvages dites outardes. On a aussi rencontré une famille de dindons sauvages avec la maman et les 5 petits.



Pour le jour de la fête du travail, on s’est dirigé vers le nord. Nous avons décidé de passer 2 nuits dans le parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Le couché du soleil à notre arrivée était superbe ☀️, les étoiles brillaient ⭐️, le feu crépitait 🔥, on n’était vraiment pas mal du tout ! D’autant qu’on s’est pris un énorme orage en entre Montréal et Québec !

Les mardi et mercredi, on a passé les 2 jours dans le parc. Au programme, la fameuse Acropole du Draveur ! 800 m de dénivelé positif en 5,6 km de montée soit une pente à environ 14% en moyenne. La vue à 360 degrés en valait largement l’effort ! D’un côté, l’estuaire du fleuve Saint-Laurent et de l’autre, le fjord du Saguenay. Un autre sentier, le Riverain. Ce dernier offre une belle vue sur les gorges. Avec un soleil un peu moins fort, ce fut bien agréable. Pour finir, on a embarqué sur un canot d’indiens pour remonter la rivière. Cette promenade fut marquée par la rencontre d’un orignal broutant l’herbe aquatique accompagné d’un castor ! Celui-ci nous a gratifié d’un beau claquement de queue sur l’eau. Sur la route du retour vers Québec, juste après que Médy m’ait laissé le volant, un bel ours noir m’a fait coucou en traversant devant la voiture ! Il s’est engouffré dans la forêt en dodelinant. 🐻 





En conclusion de ces 10 premiers jours passés sur le sol nord-américain, on commence a prendre nos marques. Ça a fait pas mal de changement de quitter l’Islande avec Sarah et Séb. Fini la fraîche nature, place à l’urbanisme de la côte Est. Et puis, maintenant on est tout seuls ensemble Estelle et Médy ! On a changé de voiture, celle-là on l’a pour plus de 2 mois, on a presque reussi à l’organiser :)

Côté animaux, le compte est :
  • 9 chevreuils / biches / bambis à moins de 10 mètres
  • 7 dindons sauvages
  • 2 castors
  • 1 marmotte
  • 1 orignal
  • 1 ours noir
  • n chipmunks
  • n écureuils
  • n outardes