30/10/2018

Derniers jours en Amérique du Nord ... 🇨🇦 🇺🇸

C’est la rivière Kootenay qui nous accueille au Canada. Brume, transparence, conifères et jolis galets... images typiques de la région. Pour se dégourdir les jambes après notre nuit de route, on fait une petite balade jusqu’à un lac. Si nous marchons au soleil sur les feuilles d’automne sur le premier versant de montagne, on se retrouve vite dans la neige sur le suivant ! On ne traîne pas pour manger notre pique-nique de peur d’attirer les ours ! On fini la journée dans les eaux thermales du coin... entre 37 et 41 degrés... on est bien ☺️ Comme la météo annonce des températures inférieures à 0, on a réservé dans le Cedar Motel. Pareil pour nos 3 prochaines nuits à Banff, ce sera le Red Carpet ! Les prix entrent dans notre budget (60CAD) ce qui n’est pas le cas à Jasper ou au lac Louise (autour de 200CAD la nuit).


Le lendemain sur la route pour Banff, on patauge dans la peinture et on escalade un canyon taillé dans le marbre... la classe 🤠





Sur les conseils du visitor center du lac Louise, et après la balade périlleuse dans le johnston canyon, on se munis de « cleats ». Ce sont des chaînes à crampons à ajouter aux chaussures. Ça nous servira en Russie et devient indispensable pour une belle randonnée, entre glaciers, lacs et montagnes. Sous le soleil, sifflés par un Pika ou deux... vive la nature ! On se sent humains améliorés avec nos pieds qui ne glissent pas sur la glace ! Le lac Louise est le seul à ne pas être déjà entièrement gelé. Sa belle couleur turquoise est due aux particules très fines broyées par les glaciers.




Le lendemain c’est autour de Banff que l’on se promène... avec la musique de Pocahontas dans la tête « peux-tu peindre en milles couleurs, l’air, du vent ? ».



C’est ensuite sur la « Icefield Parkway » en direction de Jasper qu’on passe la journée : entre les montagnes et les glaciers, le vent surgelé et le soleil, on apprécie l’abris de la voiture et les sièges chauffants ! Précision pour le vent surgelé, on parle de vent catabatique car l’air refroidi par le glacier devient plus lourd et dévale la pente jusqu’aux petits humains que nous sommes.





Ce soir nous dormons au camping Wapiti, la tente est heureuse d’etre installée après 4 nuits de repos ! On a un peu froid dans la nuit... et encore plus froid le matin ! En ouvrant la tente, la toile reste bien droite, elle est (sur)gelée ! On part se réchauffer chez Tim ! Sur le chemin, on croise plein de wapitis que le froid n’a pas l’air de déranger ! Après avoir replié la tente, la balade Old-Fort Point nous enchante. La vue sur la vallée et les montagnes est super ! Quelle jolie surprise de croiser les Big Horn Sheep sur notre chemin :) On se retrouve ensuite dans une jolie forêt... notre dernière marche au Canada sera un beau souvenir 🙃




La deuxième partie de la journée est réservée à la descente vers Kamloops ! Entre gros orages et feux de forêt, on croise un Coyote qui regarde les vaches... On est heureux d’arriver au camping de Kamloops : seuls en tente, près de la rivière, 15 degrés, on se fait un dîner de rois aux lumières des bougies. On rend un peu jaloux les habitants des camping car et bus aménagés 😛 On savoure ce moment de bonheur pleinement, on se sent tellement vivant !


Nous sommes vendredi, en route pour le Parc National Olympic ! La traversée de la frontière se fait plus facilement qu’il y a un mois, même si nos deux pommes sont parties à la poubelle ! Le douanier est surpris que l’on ne fasse pas Halloween sur le sol américain. C’est vrai qu’on n’y avait pas pensé en réservant les billets d’avion. C’est sûrement pour ça qu’ils étaient moins cher ! On rejoint le traversier à 16h45 pour un départ prévu à 18h... on en profite pour ranger la voiture et réserver nos deux premières nuits à Irkoutsk ! Bientôt on sera sur un autre continent, mais pour le moment on se dirait un peu en Bretagne.

La pluie intense et la nuit nous empêchent d’apprécier notre première soirée sur la péninsule de l’ouest. Mais qu’est-ce qu’on dort bien quand on est au sec sous la tente ! On hésite un peu à se lever vu ce qui tombe à 8h... Médy nous prépare quand même le thé sous la pluie battante. La lumière traverse légèrement les nuages quand on découvre l’endroit où nous avons dormi. On se trouve dans une forêt ancienne où les vieux arbres côtoient les rochers moussus, à moins que ce soient des trolls ... Sur le chemin de notre première cascade c’est le soleil qui vient nous dire bonjour ! Les cascades et rivières encore fumantes ont l’air de s’exprimer pleinement après cette nuit mouillée ! Le chemin pour la deuxième cascade nous fait passer par une vieille forêt moussue. C’est vert partout, c’est trop beau ! La forêt sera ensuite grandiose le long de la Hoh River, on n’a plus les mots tellement l’ambiance est incroyable, magique ... Ce midi, notre réchaud nous a abandonnés au parc de la ville de Forks (oui oui, celui de Twilight !🧛🏻‍♂️). On a donc mangé une pizza... mais pour ce soir, est-ce qu’on campe comme prévu, est-ce qu’on rachète du gaz ? Changement de plan, on réserve un motel au nord de Seattle pour être aux premières heures chez Boeing demain matin ! De toutes façons il pleut et la nuit est bientôt là. On longe l’océan Pacifique par l’est une dernière fois, on rend visite à un énorme cèdre et en route pour la grande ville !






Ce lundi matin, nous pensons à Marion en mangeant nos pancakes 🥞 avant de rejoindre les gros oiseaux sans plumes. J’ai bien du mal à comprendre ce que dit le jeune guide américain, mais il paraît qu’on peut loger un Disney Land dans le hangar et avoir encore de la place pour y ajouter quelques attractions !

Est-ce un petit coup de déprime qui nous prends à la veille de quitter l’Amérique du Nord ? Peut-être... pas facile de tout ranger, ça ressemble à une fin de vacances ! Est-ce qu’on est triste de quitter notre partenaire de voyage bleu, polluant mais confortable ? Oui, je pense que ses sièges chauffants vont me manquer... Est-ce que la famille, les copains et même les collègues nous manquent ? C’est fort possible... Mais le train train du quotidien ne nous manque pas encore ! Est-ce qu’on appréhende cette partie du voyage où nous serons moins seuls et peut-être moins libres de nos mouvements ? Oui, un peu... on avait pris des habitudes, une coordination des matins et des soirs, des prises de décisions et de nous laisser porter là où la route nous mène...

Mais on a aussi hâte ! Hâte de voir la muraille de Chine, hâte de voyager en moyen de transport collectif, hâte de découvrir la Mongolie et nos guides, hâte de traverser la Russie ! Et puis nos hôtes de Seattle sont trop chouette : douche avec de la pression 🚿, lit douillet 🛌, cuisine toute équipée, machine à laver, sèche linge, et pour couronner le tout une super déco dans toutes les pièces (Médy kiffe la tête de lit en cuir). Ça aide à se reposer, à se sentir bien. Ils sont trop forts ces artistes !



Les sacs sont quasiment prêts pour un nouveau voyage. Quelques objets sont retournés chez Walmart car bientôt inutiles. Pas mal de nos compagnons de route ont été déposés dans un thrift shop : les oreillers, le réchaud, les bougies, les caisses, etc. La tente est expédiée par la poste US pour nous alléger quelques temps. Un petit tour dans le centre de Seattle et nous finissons au sommet du Sky View Observatory. Depuis le temps que nous parlions de découvrir le vin de Washington, c’est au sommet de la ville qu’on y goûte enfin !



Voici les playlists que l’on a dans la tête après de nombreuses milles dans nos oreilles.

🐻 Côté animaux, le compte est :
  • 100aines de chevreuils / cerfs / biches / bambis à moins de 10 mètres
  • 100aine de dindons sauvages
  • 4 castors
  • 2 marmottes
  • 5 orignaux
  • 4 ours noirs
  • 100aines de chipmunks
  • 100aines d’écureuils
  • 100aines d’outardes
  • 1 chouette
  • 4 serpents
  • 100aine de piverts 
  • 6 ratons laveurs
  • 10aine de grues du Canada 
  • 100aines de chiens de prairie
  • 100aines de bisons
  • 1 loup
  • 3 coyotes
  • 100aine de wapitis 
  • 100aines d’antilopes d’Amérique 
  • 15aine de mouflons
  • 1 pygargue 
  • 10aine de vautours
  • 1000ers d’oiseaux petits et gros non identifiés 
  • 1 scolopendre 
  • 1 colibri
  • 10aines de pélicans
  • 2 pikas

24/10/2018

Remontons vers le nord 🇺🇸

Nous choisissons de passer par 3 parcs nationaux en remontant vers le nord : Redwood, Crater Lake et Olympics... cela nous laisse le temps de repasser au Canada pour les parcs des montagnes ! Vu les kilomètres entre Yosemite et Redwoods on se dit qu’on ferait bien une petite halte au milieu... ça tombe bien, il y a San Francisco !



C’est chouette d’arriver à San Francisco par un grand pont qui nous fait imaginer qu’on arrive sur une île ! On suit Lonely Planet pour trouver un endroit où se garer : les places de parking longent la piste cyclable au bord de l’eau et aux pieds de la ville. La ville est sur plusieurs buttes, cela crée plein de points de vue super sympa dans les rues et les parcs. Dans l’un d’eux, un joli colibri butine les fleurs. Dans un autre, on observe d’immenses eucalyptus. Sur les quais, on aperçoit les pélicans faire du rase-motte. En une après-midi on a l’impression d’en avoir fait un beau tour ! Et la traversée du Golden Gate 🌁 termine en beauté cette excursion ! Comme on n’aime pas les bouchons, on s’arrête à une pizzeria sur la route : c’est aussi une jolie surprise. Pizzas trop bonnes, service et préparation par des mexicains hyper chouettes. Médy goûte même le Coca-Cola importé direct du Mexique (à base de pure canne à sucre), ça a l’air bon :)



Tous les herbergements restant pour ceux qui s’y prennent au dernier moment sont hors de prix. On a donc réservé un campsite 🏕 au KOA, au nord de San Francisco. On y arrive de nuit, odeur de Bretagne puissance max. C’est génial de quitter les lieux le lendemain avec un paysage de Bretagne : route sinueuse et défoncée, petits champs et arbres, odeur de vache :) Bon il y a plus de fils électriques qu’à Guillac, mais c’est la seule différence !

En route pour Redwood : on a réservé un emplacement à l’entree des parcs, au bord de l’ocean Pacifique et des lagunes ! Le temps est gris tout le long du chemin. Et même si on voit de belles vagues, on se dit que ça doit être plus joli avec quelques rayons de soleil ! Arrivés au camping, on est prévenus, ici les wapitis sont les rois ! Au moment de sortir de la tente, vérifiez qu’ils ne sont pas à côté de vous (parce qu’apparemment ils sont curieux et parfois susceptibles) ! Au final on les aura vu deux fois à plus de 100 mètres :)

En se promenant après avoir installé la tente, on tombe par hasard sur la balade Lady Bird. Et là... les arbres géants, leur mousse, les fougères, les immense cabanes que le feu a formé, le brouillard et le soleil... c’est magnifique ! On a les mêmes sensations folles le lendemain matin en traversant le parc, à part qu’on n’est plus tous seuls ! On croise d’ailleurs un homme surprenant, qui nous donne le slogan de son nouveau produit : where is Joe ! On rigole bien, quelques heures après, en se souvenant du délire en Dordogne « where is Jo » !




Direction Crater Lake, le lac le plus profond des USA, au cœur du cratère d’un volcan ! On se régale de tant de beauté en y arrivant avant le coucher du soleil !


Et puis... on pense à essayer de trouver un endroit où dormir avant la longue journée de route en direction de Banff... pour au final décider que l’on n’est pas fatigués et qu’on ferait bien la route de nuit ! On recharge les batteries devant le soleil couchant et c’est parti ! La nuit venue, on croise de nombreux cerf hémione qui hésitent à traverser. Et un coyote qui lui n’hésite pas ! On est prudents quand la signalisation nous avertis... et puis c’est agréable de croiser moins de monde sur la route. C’est sans compter les énormes camions vêtus comme des boules à facettes, les usines immenses qui font disparaître toutes les étoiles, les aires de repos, les stations essences, etc. En se relayant, on traverse la frontière canadienne au petit matin. Lever de soleil sur les rivières, brouillard coloré... on est fatigués mais heureux ! Surtout en arrivant devant le Tim Hortons lorsqu’on se demande : on fait quoi aujourd’hui ? Vous saurez tout sur nos derniers jours au Canada dans le prochain article !


Pour info, on aura fait 1618 km en 2 jours et 1 nuit : 18 km de plus que Rochefort -> Berlin !

🐻 Côté animaux, le compte est :
  • 100aines de chevreuils / cerfs / biches / bambis à moins de 10 mètres
  • 100aine de dindons sauvages
  • 4 castors
  • 2 marmottes
  • 5 orignaux
  • 4 ours noirs
  • 100aines de chipmunks
  • 100aines d’écureuils
  • 100aines d’outardes
  • 1 chouette
  • 4 serpents
  • 50aine de piverts 
  • 6 ratons laveurs
  • 10aine de grues du Canada 
  • 100aines de chiens de prairie
  • 100aines de bisons
  • 1 loup
  • 2 coyotes
  • 100aine de wapitis 
  • 100aines d’antilopes d’Amérique 
  • 10aine de mouflons
  • 1 pygargue 
  • 10aine de vautours
  • 100aines d’oiseaux petits et gros non identifiés 
  • 1 scolopendre 
  • 1 colibri
  • 10aines de pélicans
PS : la carte de notre parcours est disponible ici !

23/10/2018

Direction le Far-Ouest 🇺🇸

En 10 jours, on en a fait des kilomètres, en voiture et à pieds ! Nous quittons tout d’abord le Wyoming pour le Colorado puis rapidement l’Utah, où 5 parcs nationaux nous attendent : Arches, Canyonlands, Capitol Reef, Bryce Canyon et Zion !


Pour notre première journée de descente le sud, nous avons choisi la route de Rock Springs. Cela nous fait éviter Salt Lake City et on traverse des paysages moins fréquentées. Nous longeons les montagnes toute la matinée, puis descendons d’immenses plateaux. Le passage d’un plateau à l’autre se fait par de longues routes tortueuses. On se retrouve dans des canyons encaissés aux couleurs variées. Plus nous descendons vers le sud, plus les paysages ressemblent au far-ouest des films. Et moi, me font penser à mon voyage aux États-Unis avec ma maman, ma sœur et Klarimode ! J’avais 15 ans et la chaleur m’avait rendue malade tout le voyage... Là, on est loin des 50 degrés mais le soleil nous accompagne quand même ! Tant mieux car c’est l’objectif : descendre au sud pour retrouver des températures plus propices aux nuits en tente. Petit coup de stress en passant un col quand la neige se met à tomber...


Nous utilisons à nouveau une technique qui a bien fonctionné pour le moment : dormir dans le camping d’un parc d’état, à côté du parc nationnal. Après un super coucher de soleil, il fait nuit noire quand nous arrivons dans la Rabbit Valley. La belle route s’arrête d’un coup sur un chemin en terre entre deux gros cailloux. Le mode 4x4 est apprécié pour atteindre un emplacement qui a l’air sympa. Le matin, c’est la surprise : la roche jaune nous a dessiné une œuvre d’art tout autour du camping pour notre plus grand plaisir :)


Dès la tente emballée et le petit déjeuner englouti nous prenons la direction du parc des Arches en longeant le fleuve Colorado. Le canyon se creuse autour de nous, la vallée est de plus en plus encaissée. La roche est maintenant d’un rouge éclatant ! Le route touristique traversant le parc est parsemée de formations rocheuses évoquant des animaux et personnages endimanchés ... On laisse libre cours à notre imagination pour s’approprier ce qui est appelé ici des Hoodoos ! Nous profitons de ces spectacles de la nature jusqu’au coucher du soleil. La soir, c’est la galère pour trouver une place pour la tente dans un camping. On atterrit dans l’ « overflow » du dernier camping de la vallée. Pour ajouter un peu de piment à la soirée, nous avons testé une soupe lyophilisée achetée aux USA. En plus d’être uniquement en paquets pour 8 personnes, le goût est plutôt spécial ! Plus de soupe cheddar-patate pour moi, c’est certain...





Le matin, on se réveille tôt pour aller prendre un petit déjeuner dans un café de Moab. Soit il était trop tôt, soit l’accent du sud est plus délicat à déchiffrer. Toujours est-il que la commande du chocolat chaud et de la salade de fruits a été compliquée ! Aujourd’hui nous visitons le parc Canyonlands. Avant de s’y rendre, on fait un détour par le parc d’état du Dead Horse. Nous sommes à des centaines de mètres au-dessus du Colorado. À nos pieds, un précipice vertigineux ! Le nom de cette sorte de péninsule canyonnesque vient de l’ancien usage de l’endroit. Les cowboys y bloquaient les chevaux sauvages sur des plateaux en créant des barrages sur la partie étroite. Après avoir fait leur choix, la légende dit qu’ils laissaient le barrage et donc mourir de soif Ceux qui ne leur étaient pas utiles... Les paysages gigantesques du parc Dead Horse puis Canyonlands sont à couper le souffle. On s’y promène sur les sentiers rouges, blancs ou jaunes. Certaines zones sont mêmes vertes. Comme si il s’agissait de bronze oxydé. Il semblerait que ce soit en fait du sel !




Le soir de cette journée bien chargée, on fait route vers le parc du Capitol Reef. Dans le fast-food où nous faisons halte, on rigole de l’accent prononcé du serveur en mode cowboy. On compatit quand même un peu quand il nous regarde, désespéré, pendant qu’une dame chinoise lui répète pour la dixième fois sans modifier une syllabe sa commande ! Capitol Reef, c’est un parc tout en longueur. Une partie est traversée par la rivière Fremmont. Cela ressemble vraiment à une oasis dans un milieu désertique. Une partie nommée la Fruita est un verger accessible en auto-cueillette, comme nos pommes québécoises ! En arrière-plan, on aperçoit quand même des montagnes enneigées. En y passant la journée, on continue de s’émerveiller des paysages grandioses que la nature peut former. À cela s’ajoute, encore, des superpositions impressionnantes de couches géologiques aux couleurs variées.




L’étape prévue du soir est Escalante. Pour s’y rendre, on traverse les montagnes blanches et des canyons arides. Par endroits, la route se retrouve entourée précipices des deux côtés... Il faut serrer les fesses ! Une nouvelle fois, le coucher de soleil est magnifique sur le lac auprès duquel nous campons. On y rencontre un couple du Montana (aparté : l’état où ils habitent est toujours un sujet de discussion pour les américains rencontrés, un peu comme le métro pour les parisiens !). Ils nous recommandent une marche à faire absolument à Zion ainsi qu’un camping en périphérie du même parc. Nous avons suivi leurs conseils et leur en sommes bien reconnaissants. Mais avant Zion, on passe une journée au Bryce Canyon.


La météo prévoit une levée du brouillard pour 15h au Bryce Canyon. Les paysages sont d’autant plus mystiques avec la brume. Niveau Hoodoos, on est servi ! L’amphithéâtre du canyon est un labyrinthe de formations rocheuses où des portes ont été taillées dans la roche pour laisser passer les sentiers. Certains de ces chemins remontent assez violemment du fond du canyon. C’est le cas de Wall Street qui porte bien son nom ! Les parties encore enneigées font perdurer l’ambiance mystérieuse une fois la brume levée.





On est toujours dans l’Utah et nous n’avons pas arrêté de nous déplacer en voiture. Il est temps de se poser et de ne plus toucher la voiture pour 3 jours à Zion. On a suivi le conseil du couple rencontré à Escalante pour le camping. Ça a l’avantage d’avoir des douches ET de ne pas afficher complet 6 mois avant ! Par contre, on est serrés... Cela nous permet de mieux découvrir les feux de bois à l’américaine et leur doux fumet au pétrole !



Zion, jour 1 : craignant les foules, on se lève à 6h45 pour attraper l’une des premières navettes (le parc n’est pas accessible autrement et c’est top !). On commence directement par du solide : Angel’s Landing. Une heure de montée abrupte (on est contents de le faire à la fraîche). Jusque là normal... C’est après que ça devient drôle ! Fini le sentier, le reste de la rando se fait à flanc de roche en se tenant à une chaîne. Les passages sont (à nouveau) vertigineux ! On est entourés par le vide et croiser d’autres personnes peut être très compliqué. Les panneaux du début annoncent la couleur : 8 personnes sont décédées depuis 2004 sur ce sentier. La vue est époustouflante mais le plus impressionnant reste le sentier en lui-même. Je laisserai Médy faire sans moi la fin du chemin, mes jambes tramblent déjà bien assez de l’effort et de la peur du vide ! On pense faire un autre petit sentier pour finir la journée, mais il s’avère fermé à cause d’éboulements de roche. On se décide pour l’Observation Point, qui surplombe le circuit du matin. Il passe aussi par des canyons et falaises magnifiques.




Zion, jour 2 : on part encore plus tôt pour récupérer le matériel d’exploration des Narrows. Chaussures et pantalons d’eau, bâtons pour s’assurer de la profondeur, on fera ici une de nos plus belles randonnées. L’aventure se corse au fur et à mesure. Après 1h de marche, nous nous sentons seuls dans le canyon. Le bruit de l’eau, les grandes paroies qui nous suivent mais changent à chaque virage, les parcelles verdoyantes et l’effort d’avancer contre le courant, c’est vraiment envoûtant.




Le troisième jour, on prend la navette de 8h30 et c’est pas si mal ! On sera même seuls presque 15 minutes pour observer la petite mais très jolie cascade des Emerald pools.


C’est l’heure de quitter Zion pour la Death Valley. Une après-midi entre les montagnes, les deserts, le contournement de Las Vegas, qui se termine par un magnifique coucher de soleil sur la Death Valley. Il fait 29 degrés quand on traverse la partie sous le niveau de la mer. On est bien. On sent la sécheresse sur nos lèvres, la poussière dans le nez. Ce sera le cas jusqu’au lendemain. On comprends mieux quand on voit la quantité de sable soulevé par le vent ! Car certaines parties de la vallée sont en fait des dunes de sable.




Sur la route des parcs Séquoia et Kings Canyon, on longe d’immenses champs de panneaux solaires puis d’éoliennes, puis de puits de pétrole et pour finir d’orangers. La monoculture à perte de vue. On s’arrête quand même prendre quelques oranges chez un monsieur qui nous fait goûter la friandise du coin. Ça ressemble au nougat en meilleur et qui colle moins aux dents, il n’en faut pas plus pour nous convaincre !


Au Séquoia parc, on fait la rencontre du Général Sheerman, l’arbre le plus lourd du monde ! Comme le camping de ce parc est en « first-come first-served » et qu’il reste de la place, on passe la nuit entre de grands arbres. Le lendemain, on est encore plus émerveillés lors de notre promenade vers le général Grant à la fraîche! Le canyon des rois nous impressionne aussi. Et c’est à la fin d’une ballade, depuis notre table de picnic, que nous faisons la rencontre d’un ourson et de sa maman. En 10 secondes, la table est rangée. Et c’est une fois que la nourriture est en sécurité que nous revenons les observer. Le petit a l’air de s’amuser en cherchant les glands au sol. Sa mère se nourrit aussi mais jette un œil vers nous de temps en temps... Ils n’ont pas du tout l’air de craindre les humains.





Nous les laissons tranquilles pour rejoindre Yosemite ! On entre dans le parc par un tunnel qui débouche sur un immense panorama, comme une mâchoire de géant avec chaque dent correspondant à une montagne. Nous avons pu y réserver 2 nuits : c’était le dernier emplacement libre (réservation faite plusieurs jours avant, on ne se fait plus avoir) et il est parfait ! Notre tente fait face à l’une des dents, à côté de la rivière, isolée des voisins... tout ce qu’il nous faut ! On se lève tard pour partir à la conquête des montagnes. Ici, les piverts on le dos aussi bleu que des morphos. C’est une belle journée où 2 cascades nous enchantent !



🐻 Côté animaux, le compte est :
  • 100aines de chevreuils / biches / bambis à moins de 10 mètres
  • 100aine de dindons sauvages
  • 4 castors
  • 2 marmottes
  • 5 orignaux
  • 4 ours noirs
  • 100aines de chipmunks
  • 100aines d’écureuils
  • 100aines d’outardes
  • 1 chouette
  • 4 serpents
  • 50aine de piverts 
  • 6 ratons laveurs
  • 10aine de grues du Canada 
  • 100aines de chiens de prairie
  • 100aines de bisons
  • 1 loup (rectification car en fait, le second à Yellowstone était sûrement un coyote)
  • 1 coyote
  • 50aine de wapitis 
  • 100aines d’antilopes d’Amérique 
  • 10aine de mouflons
  • 1 pygargue 
  • 100aines d’oiseaux petits et gros non identifiés