19/09/2018

Entre villes et parcs naturels canadiens 🇹🇩

DĂ©jĂ  deux semaines sans nouvelles ! Deux semaines depuis qu’Estelle a rencontrĂ© son premier ours ! Vous vous doutez qu’on ne s’est pas ennuyĂ©. Nous attendons toujours nos passeports avec les visas pour la Chine donc on reste entre QuĂ©bec et Ontario.

Le jeudi, petite Ă©tape par la ville de QuĂ©bec. AprĂšs un rĂ©veil au microphone du camping annonçant le fait qu’il n’y a plus de service multimĂ©dia, allons se promener dans cette ville trĂšs française. Ce retour Ă  la civilisation n’est pas Ă©vident pour nous. Pourtant, cette ville est vraiment paisible et agrĂ©able pour y dĂ©ambuler.


Vendredi et samedi, c’est une autre paire de manches ! Direction MontrĂ©al avec ses tours et centres commerciaux. On ne perds pas le rythme en grimpant au Mont Royal pour profiter de la vue et du soleil au bord du lac aux castors. On ne pouvait pas quitter le QuĂ©bec sans goĂ»ter Ă  la fameuse poutine. Estelle a tout de mĂȘme hĂ©sitĂ© quand on lui a proposĂ© la rĂ©guliĂšre (pour la taille standard). 



On a aussi rendu visite Ă  deux couples de « nouveaux » quĂ©bĂ©cois : le premier, Ă  MontrĂ©al nous a accueilli avec un soda surprenant et plein de bonbons d’halloween trop bons, le deuxiĂšme nous a amenĂ© cueillir des pommes du cĂŽtĂ© des contreforts des Appalaches et nous a concoctĂ© une super soupe au blĂ© d’Inde ! Ces derniers sont rĂ©sidents permanents depuis quelques jours aprĂšs... 5 ans au Canada ! Alors que les premiers sont tous justes installĂ©s (depuis un an). Ça a fait du bien de se poser autour d’une table et de discuter (comme de bon français ;)) et de voir ces amoureux heureux de vivre au Canada, malgrĂ© les difficultĂ©s administratives !


En quittant le QuĂ©bec, il est temps de s’équiper pour l’hiver en Mongolie et Russie. L’une des vendeuses a jugĂ© bon de nous conseiller des petites doudounes lĂ©gĂšres pour le -20 degrĂ©s (ça suffit largement). En voyant le visage apeurĂ© d’Estelle, sa collĂšgue l’a rapidement remplacĂ© en nous dirigeant vers les gros manteaux ! Ajoutons des collants et juste-au-corps en laine de merino et on est rhabillĂ©s pour l’hiver !

Pensant que les passeports seraient prĂȘts bientĂŽt, nous nous sommes installĂ©s en pĂ©riphĂ©rie d’Ottawa, dans le parc de la Gatineau. Quelle belle surprise ! A seulement 15 minutes du centre-ville, c’est un vĂ©ritable parc naturel avec sentiers Ă  foison et animaux sauvages. Il y a Ă©galement la petite ville de Old Chelsea avec quelques restaurants et salons de thĂ© / boulangeries dans de magnifiques maisons. AprĂšs une nuit bien humide cela faisait bien plaisir. Nous y avons finalement passĂ© 3 jours et 4 nuits. Parfois en camping sauvage, parfois dans un camping du parc. A l’entrĂ©e du camping, le ton est donnĂ©, il y a un joli panneau prĂ©venant de la prĂ©sence d’ours dans les parages.



DĂšs la nuit noire installĂ©e, ce sont les ratons laveurs qui rĂŽdent ! C’est malin ces bestioles. Quand on le repĂšre aux bruits et qu’on l’éclaire Ă  la frontale, il se fige tranquillement. Il attend de voir ce qu’on fait ensuite et s’éloigne tout doucement. Cinq minutes aprĂšs, c’est la mĂȘme chose Ă  l’opposĂ© de la fois passĂ©e ! Et ainsi de suite. Le raton laveur de la seconde nuit Ă©tait bien plus petit que le prĂ©cĂ©dent (la taille d’un gros chat quand mĂȘme) mais bien plus tĂ©mĂ©raire, ou curieux. Il en est venu Ă  grater la toile de la tente 3 fois dans la nuit. J’ai fini par rentrer les chaussures de marche dans la voiture qui sentaient peut-ĂȘtre la nourriture, le rĂ©veil se fera en gougounes (mot dĂ©couvert aprĂšs une randonnĂ©e sous gros soleil : « pourquoi elle veut mettre une doudoune ? » se demande Estelle). Le matin, les ratons laveur sont couchĂ©s, pas les Ă©cureuils. L’un d’eux tout particuliĂšrement ! Sur deux emplacements diffĂ©rents, on a jouĂ© Ă  cache-cache avec lui pour ne pas se faire voler le pain de mie du petit dĂ©jeuner. Dix secondes d’inattention et le voila en train de secouer frĂ©nĂ©tiquement le paquet en plastique dans sa bouche. Ou encore, de le trouver assis dans la voiture, prĂȘt Ă  partir avec nous ! Nous avons finalement vu un nouvel ours, assis sur la route dans un virage. On le soupçonne d’avoir Ă©tĂ© dĂ©rangĂ© pendant une grande discussion avec l’écureuil qui s’est lui aussi enfuit Ă  notre arrivĂ©e. Vous imaginez bien que l’ours a Ă©tĂ© un peu moins rĂ©actif avec son attitude pataude habituelle.





La fin de semaine approchant, aucune chance que nos passeports soient disponibles. C’est l’occasion de s’éloigner un peu de la capitale et de visiter le parc Algonquin. Ce parc provincial est tout bonnement superbe. Les tempĂ©ratures restant assez Ă©levĂ©e pour la saison, les couleurs automnales pointent timidement le bout de leur nez.


Le parc Algonquin est en fait une rĂ©serve mais surtout un immense terrain de jeu pour petits et grands. Il y a des centaines de kilomĂštres de sentier Ă  pieds ou Ă  vĂ©lo et d’innombrables voies navigables pour traverser le parc en canoĂ«. De nombreuses zones sont amĂ©nagĂ©es pour le bivouac et il existe des refuges partout. La seule route qui traverse le parc est la Highway 60 dans un tout petit bout au sud du parc pour laisser le reste du territoire suffisamment sauvage. On a campĂ© le long de cette route au milieu de canadiens en week-end. C’est lĂ  qu’on a dĂ©couvert la vraie nature bĂ»cheronne de ce peuple ! DĂšs le premier soir, ils se mettent tous Ă  couper leur bois Ă  la hache. Ça peut ĂȘtre ça mon souvenir du Canada : une hache de bĂ»cheron... difficile Ă  prendre dans l’avion et difficile Ă  rĂ©utiliser Ă  Rochefort...




Sur les trois jours passĂ©s dans le parc, nous avons profitĂ© au maximum des sentiers de randonnĂ©e. Tous Ă©taient accompagnĂ©s de livrets d’interprĂ©tation de la faune, flore et gĂ©ologie des environs. En plus d’ĂȘtre super Ă  arpenter, ce fut Ă©galement trĂšs instructif. Pas de nouvel animal sauvage de grande taille repĂ©rĂ© mais des castors Ă  l’ouvrage, des serpents qui se prĂ©lassent 🐍 , des piverts concentrĂ©s et une chouette qui faisait une dĂ©monstration de souplesse 🩉 !




Nous sommes maintenant Ă  Huntsville et allons remonter en contournant le parc Algonquin par le nord en attendant des nouvelles de nos passeports.


CÎté animaux, le compte est :
  • 9 chevreuils / biches / bambis Ă  moins de 10 mĂštres
  • n dindons sauvages
  • 4 castors
  • 1 marmotte
  • 1 orignal
  • 2 ours noirs
  • n chipmunks
  • n Ă©cureuils
  • n outardes
  • 1 chouette
  • 4 serpents
  • n piverts 

8 commentaires:

Zalie a dit


C'est tellement bien écrit et décrit par vous 2, que l'on a vraiment plaisir à suivre vos aventures. C'est top. Bisous

Unknown a dit


Ralala quelles aventures. J'espĂšre que vous aurez vos visas bientĂŽt !!
Bisous Ă  tous les deux, C'est toujours un plaisir de vous lire !! ❀

les thev's en voyages a dit


Mega top des images magnifiques on se régale à vous lire bisous

Unknown a dit


Je suis avec plaisir ton road trip Estelle. Ça donne envie.
Tu as l'air heureuse.
Bises

Estelle a dit


Merci Zalie ! :)

Estelle a dit


On les a demain :) bisous 😘

Estelle a dit


Merci au photographe ;) zoubii

Estelle a dit


Merci pour votre commentaire :)