17/11/2018

Beijing -> Ulaanbaatar - Transsibérien 1/3 🚂

Notre départ de Beijing en transmongolien est prévu à 7h27 le mercredi 14 novembre. Nous nous levons donc à 5h, pour ne pas stresser. On rend la carte de notre auberge à l’accueil à 5h30 devant un colombien bien imbibé qui ne comprends pas qu’on se lève si tôt, et encore moins qu’on parte vers le froid en Mongolie !


Notre bus arrive quand nous nous approchons de l’arrêt. À 6h on cherche à grignoter un truc à la gare sans trop de succès. La salle d’attente pour le « check-in » est presque vide, pourtant on nous a demandé d’y être 40 min avant le depart. Ceux qui arrivent posent leurs valise en file, comme si elles faisaient la queue pour eux. On se demande si on devrait les copier, mais on ne bouge pas. Finalement, 30 min avant le départ, un autre guichet est ouvert, tout le monde s’y précipite... en fait on n’est pas très nombreux, moins de 100 je pense.

On s’installe rapidement pour ne pas prendre trop de place au cas où nos voisins de cabine arrivent. Le train est bien fait, nos sacs à dos rentrent parfaitement dans la caisse sous la banquette. En fait personne n’entre dans notre wagon. Quand le train part (pile à l’heure) seul le gestionnaire du wagon est là ! Il nous donne nos draps et nos tickets repas. Youpi on ne se contentera pas de grignotages tout le long des 31h de train prévues ! MégaYoupi on est que tous les deux dans le wagon entier :)



Sur les premières heures, les tunnels alternent avec les montagnes et la rivière dans un brouillard de moins en moins épais. On devine même le soleil de temps en temps. Après, ce sont de grandes étendues de champs. Le paysage et les heures défilent pendant que nous jouons, lisons, somnolons... Un monsieur passe pour resserrer notre fenêtre. En effet, il fait frais ! Même si son intervention n’est pas inutile (on ne sent plus le vent), on a du mal à se réchauffer. Et pourtant, le chauffage à charbon du wagon tourne à plein badins. On sacrifie un de mes t-shirt en arrivant à la frontiere vers 20h : il remplace assez bien le joint défectueux !


En parlant de frontière, nous sommes accueillis sous la neige par une brigade qui garde nos passeports jusqu’au dernier moment, 3 minutes avant le départ ! Nous nous dégourdissons les jambes en testant nos manteaux bien chaud, jusqu’à ce qu’on nous demande de remonter dans le train. Dommage, on discutait avec un voyageur de Mont De Marsan... C’est parti pour le changement des bogies, on se fait secouer sans aucun échappatoire possible. Les wagons sont décrochés de la locomotive et le wagon restaurant chinois est retiré. Le train est divisé en deux pour rentrer en entier dans le hangar. On est ensuite surélevés à 2 m du sol pour enlever les bogies chinoises. Les bogies russes sont finalement placées à l’endroit des précédentes. Mais pourquoi tout ce bazar vous vous direz ?! Simplement car les chemins de fer russes et mongoles sont d’espacement légèrement plus important que dans le reste du monde. L’objectif était, à l’époque des débuts des chemins de fer russes, d’empêcher une éventuelle invasion. Les machines standards n’étant pas à la bonne dimension, impossible de circuler en Russie !



On quitte le hangar pour revenir à la gare où nous étions sortis. Le wagon restaurant mongole est attelé et la locomotive mongole prend le relais. C’est à ce moment que l’on nous rend nos passeports et un bon nombre de personnes prend place dans le train. Les hommes embarqués à cet arrêt sont bruyants, ils ont l’air exités d’être en voyage. Le lendemain l’un d’eux me demande de lui prêter notre chargeur, il est trop content quand il voit que ça fonctionne sur la prise de 48V. Ça servira à plusieurs de ses copains, jusqu’à ce qu’il nous le rende accompagné de très bonnes brioches.



Quand on repart après 4h30 en gare d’Erlian, c’est pour 30 minutes de route. La douane mongole inspecte scrupuleusement les wagons. La douanière sourira au final de voir Médy à moitié endormi ! La nuit est courte ensuite, avec un beau ciel étoilé à chaque fois que j’ouvre les yeux. À 7h20, c’est le lever de soleil sur les collines qui est grandiose. On salue les chevaux, les chameaux, les vaches... Quelques humains aussi :) On aperçoit même un cavalier au galop s’enfuyant au loin.



Ça serpente de plus en plus en approchant d’Ulaanbaatar. On voit aussi de plus en plus de yourtes, puis quelques maisons, et finalement un flan de montagne tout habité, les cheminées des centrales à charbon... on est arrivés !



Côté repas, tout est très bon dans le wagon restaurant chinois : porc et oignons caramélisés avec chou-fleur le midi, boulette de viande et céleris croquants le soir. Je n’aime ni le chou-fleur, ni les céleris mais là, c’était très bien préparé ! On a eu l’agréable surprise d’avoir 2 repas inclus dans le billet du côté chinois. Dans le wagon mongole, on se sent dans le transmongolien à 100% avec une super décoration, et leurs soupes sont délicieuses ! On est bien contents qu’ils acceptent nos derniers yuans. On y croisera chaque fois un autre couple, qui avait l’air aussi heureux et émerveillé que nous !




Le froid en sortant est saisissant, mais notre hôte nous accueille chaleureusement sur le quai. Même s’il nous est difficile d’échanger avec lui avec nos peu de mots mongols apris dans le train, on sent sa bienveillance.


Première portion du transmongolien achevée avec succès ! La prochaine, on devrait goûter la vodka :)


3 commentaires:

Carvendas a dit…

Le voyage ferroviaire semble plutôt luxueux, cela doit vous surprendre.
Ceci dit, il vaut mieux quand on doit y passer 30H!
Ton père (Carvendas le vrai)

Médy a dit…

Il n’y avait que le wagon restaurant mongole de décoré avec les boiseries. C’est effectivement assez surprenant ! Le train en lui même est correct, ça a l’air d’être une fabrication russe. Et heureusement qu’il est robuste pour traverser des températures de -20 degrés (lors de notre passage alors imagine en plein hiver ...) à une centaine de km/h !

Dinos a dit…

Добры Денъ И вам,И хороших продолжение для этого возвышает поездку
Profitez bien de ces grands espaces et continuez à nous faire rêver!!!
Bises. Gene