06/12/2018

Ulaanbaatar -> Irkoutsk - Transsibérien 2/3 🚂

Samedi 1er décembre, jour de depart, quelques provisions s’imposent. Batterie de secours, snacks, soupes instantanées, baume à lèvres, thé ... et des bières. C’était sans compter sur notre caissière appliquée qui nous a mis les 4 bières sous son comptoir. Il est plus de midi, est-ce que c’est parce qu’on fait trop jeunes ? Derrière nous une dame apparement mongole et d’un certains âge. Sa bouteille de vin subit le même sort que nos bières. Après une recherche internet on découvre que la vente d’alcool est interdite le premier jours du mois en Mongolie. Que dans certaines provinces c’est même interdit un jour par semaine ! Sans le savoir, Médy aura fait de la contrebande en achetant 4 canettes à un autre endroit ! La vendeuse lui a précisé de les cacher sous son manteau quand même !

C’est une jeune fille de notre auberge qui nous appelle un taxi en tendant la main, au niveau des hanches, pas en l’air comme nous. On ne voulait pas être en retard... On arrive 2 heures avant le départ du train ! Dans la salle d’attente du transmongolien, un groupe de filles russes discute, leur langue est belle ! Médy fait le tour de la gare, change les billets de 20 000 Tugrik contre des roubles, etc. Le train ouvre ses portes 40 minutes avant le départ, comme nous avait dit notre bienveillante Отгоо !


On installe nos gros sacs sous les banquettes, et nos affaires pour le trajet dans les placards. On est prêts pour 23h de train ! À l’entrée de notre wagon, nous sommes accueillis par une belle hôtesse russe. Son rouge à lèvres est aux couleurs de la compagnie de trains. Les voitures sont plus modernes que celles que nous avions eu jusqu’ici sur le transsibérien. Les compartiments sont également plus confortables. C’est par ce que cette fois-ci, nous serons en couchette molle ... On s’embourgeoise ! Toujours est-il que les vitres ont l’air d’être en véritable double vitrage. Peu d’air semble s’infiltrer, ce qui n’est pas si mal pour se rendre en Sibérie.

Un étudiant en alternance mongol nous rejoint. Ses copains sont dans la cabine d’à côté. Pendant tout le voyage, il fait des allers retours entre nous et ses copains, passant plus de temps avec ses eux mais nous proposant de la viande de cheval séchée, des patates et du milk-tea préparé par une dame mongole. Il nous indique aussi la dernière ville mongole, nous prévient de l’arrivée à Irkoutsk où il fait plus froid qu’en Mongolie. Il nous emprunte notre jeu de carte et ronfle comme un chinois :) Il répond aussi à la contrôleuse mongole que nous sommes des touristes :) Il fait des blagues à l’hôtesse du wagon et tous ses copains rigolent bien.

Отгоо nous avait prévenu, pas de wagon restaurant pour ce train là. Le repas du soir sera fait des restes de poulet du pic-nic à cheval. Réchauffé sur le radiateur c’est nickel. Quelque pipas et pistaches puis des pommes en dessert et le tour est joué avant de se coucher. Le lendemain midi, soupes instantanées quelques heures avant de débarquer.


À la frontière entre Mongolie 🇲🇳 et Russie 🇷🇺, le défilé des agents de douane et d’immigration commence. D’abord sur le territoire mongole pendant 1h20 puis côté russe pour 1h50. Comme entre la Chine 🇨🇳 et la Mongolie 🇲🇳, le passage de la frontière s’effectue autour de minuit. De telle sorte que le tampon de sortie du territoire est toujours à une date différente que l’entrée sur le territoire suivant. L’hôtesse du wagon aide les contrôleurs en portant les passeports lors de la tournée d’inspection. Pour le côté mongole, on est pris au dépourvu pour le contrôle d’identité. Il faut se lever et retirer les lunettes. C’est donc en caleçon que Médy se met debout avec pour effet la surprise de l’hôtesse. Ok ... côté russe on est prêts, Médy a son pantalon sur lui ! Un chien fait le tour pour sniffer toute substance illicite. Puis en dernier, un douanier acrobate qui grimpe sur les lits en hauteur et termine par une galipette.

Quand nous nous réveillons, le soleil commence à se lever. Le paysage a bien changé pendant la nuit. Les vallées sont beaucoup plus encaissées. Les forêts sont plus hautes et plus denses. La neige est également bien plus présente. La couche au sol semble plus épaisse et constamment en augmentation. Les habitations sont maintenant faites de bois et de tôle. Plus une seule yourte en vue. Quand nous croisons des villages, des enfants se font traîner sur des luges. Ils sont accompagnés de chiens crachant une épaisse fumée à chaque respiration. Au bout d’une heure nous commençons à apercevoir le lac Байкал (Baïkal). Lorsque nous sommes sur ses rives, on discerne à peine les montagnes de l’autre rive. De la fumée flotte au dessus des vagues dignes d’une mer intérieure. Plus nous avançons plus le relief est abrupt. Parfois, on se retrouve presque à flanc de falaise. On voit maintenant parfaitement la rive opposée. Ses montagnes se jetant dans le lac sont éclairées par la lumière d’un soleil caché pour nous. La neige tombe de plus en plus intensément jusqu’après la ville de Слюдянка (Slioudianka) où nous quittons le lac. À ce moment, le train commence à grimper dans la montagne. Les paysages sont superbes. On surplombe des ravins dont on ne voit pas le fond. La forêt est toute autour de nous.




C’est vers 14h30 que notre train s’arrête en gare d’Иркутск où nous descendons pour deux semaines. Pas de chauffeur pour nous attendre, nous prenons le tramway. Direction l’auberge de jeunesse pour aller se reposer un peu. Les ballottements du train et le vent froid nous ont bien fatigué malgré le peu d’exercice effectué ...


2 commentaires:

Dinos a dit…

ah oui! c'est plus froid comme impressions, le climat imprègne votre récit, les rencontres sont-elles plus douces? Biz. Gene

Médy a dit…

Absolument ! Les russes rencontrés sont adorables. Même si la langue peut créer des barrières, on arrive à échanger un peu. Dans les rues, les gens discutent malgré le froid et rigolent. La ville d’Irkoutsk est très belle, et le lac n’en parlons pas ! Mais je n’en dis pas plus sinon le prochain article ne sera que la copie de cette réponse 🙂 Bises