02/12/2018

Deuxième semaine en Mongolie 🇲🇳

Comme présenté auparavant, nous avons fait appel à deux agences locales pour découvrir la Mongolie. La seconde, Tsolmon travel, avait fait preuve de plus de souplesse quand nous demandions d’ajouter des jours de temps en temps pour profiter pleinement. C’est donc cette dernière que nous avons retenu pour nous emmener sur la durée la plus longue. Et nous n’avons pas été déçus !


Entre les deux séjours organisés, on passe une petite journée dans la capitale. Nous visitons ainsi un temple entouré de buildings et le musée des dinosaures. Le premier nous permet de se rendre compte du taux d’humidité de l’air à 20%. Le second présente des fossiles découverts en Mongolie. C’est le pays présentant la plus grande quantité de fossiles au monde après les USA ! La pièce maîtresse est un Tyrannosaure-Bataar cousin du Rex américain. Nous gardons le musée du puzzle et de l’intelligence pour le dernier passage à UB.


Nous sommes récupérés au petit matin par une nouvelle équipe. Cette fois-ci, pas de train et de 4x4 japonais. Nous circulerons dans un van russe flambant neuf. L’intérieur est rustique et très confortable. Les bouchons de la capitale nous permettent de faire de plus amples connaissances avec la guide Отгоо (Otgoo) et le chauffeur Хурлее (Hourtlee). Après la traversée de pleines et montagnes, c’est Сараа (Sarah) qui nous accueille dans la yourte familiale. En été, elle gère le restaurant du camp de yourtes, avec tables et chaises à l’occidentale. Nous sommes les deux seuls touristes dans le coin, alors nous mangerons chez elle. Même s’ils ne sont plus nomades, elle et son mari vivent de la même manière. Les moutons et les chèvres sont déplacés de pâture en pâture tous les jours. La cuisine se fait dans le foyer de la yourte dont la combustion est maintenue avec du bois, du charbon et des crottes sèches. Quand nous entrons timidement dans la demeure, Сараа termine la préparation des buzz. On est tout de suite déchargés de nos manteaux sur l’un des deux lits puis installés sur de petits tabourets. Notre place est à gauche en entrant dans la yourte, là où sont assis les invités. Hormis le poêle et la table à manger, tous les élément se trouvent en périphérie. Dans le sens des aiguilles d’une montre à partir de la porte d’entrée, on trouve : la pochette suspendue avec les affaires de toilette, un meuble de rangement, un lit en métal, des batteries de voitures branchées à des panneaux solaires alimentant une télévision et d’autres appareils électroniques, des photos de famille et un hôtel garnis de quelques offrandes, le second lit, un meuble vaisselier puis finalement la poubelle proche de la porte. Le “milk-tea” nous est servi en même temps que la proposition de bonbons. On n’est pas encore à l’aise mais les sourires sont bienveillants. Notre guide traduit et accompagne d’explications les gestes rituels. Pendant que nous mangeons la soupe, ce sont les buzz qui cuisent à l’étouffée. Ces sortes de ravioles doivent être dégustées dans un ordre bien précis. L’objectif étant de ne pas se brûler. D’abord, les attraper par le haut, croquer le bas pour faire une petite ouverture, souffler dans le trou, avaler le jus puis gober le tout. La garniture est faite de viande de mouton mélangée à quelques légumes. C’est super bon ! Nos hôtes attendent que nous ayons fini pour se mettre à table à leur tour.



Comme nous avons deux nuits à cet endroit, nous passons le reste de l’après-midi à nous promener dans la montagne environnante. La vue sur les dunes de sable voisines est splendide. Il semble que des cerfs soient dans la région mais nous ne les rencontrons pas. Tant pis, il faut redescendre avant que la nuit ne tombe. Il est aussi temps de se familiariser avec le poêle qui chauffera la yourte durant notre présence. Les nuits sont fraîches et le feu de bois sera bien nécessaire. Plusieurs couvertures sont également à notre disposition. Estelle utilisera aussi son duvet pour assurer sa sécurité ! Entre la yourte de Сараа et la notre, il y a 5 minutes de marche en comptant le contournement du troupeau et l’observation de la lune qui sera pleine le lendemain. Le vent se lève le soir découvrant ainsi les millions d’étoiles. Aucune ville et pollution lumineuse à des kilomètres à la ronde, le ciel est splendide. Le tsuivan servi le soir est à nouveau un régal. On est à la veille du long week-end pour la fête de l’indépendance. De nouvelles têtes entrent et sortent de la yourte. Ils discutent, rigolent, mangent et nous observent, l’ambiance est à la bonne humeur. La guide et le chauffeur rigolent de leurs histoires survenues avec des groupes de touristes. De notre côté, on parle des aventures vécues par un voyageur de l’extrême rencontré lors du petit-déjeuner à la pension le matin même. Nous les laissons pour aller nous coucher. On est rapidement rejoints par le mari de Сараа qui relance le feu de notre yourte. On ne parle pas un mot de mongol et lui ne parle pas un mot d’anglais. On arrive tout de même à comprendre qu’il se moque de nous par ce que nous avons retirés nos chaussures bien avant de se coucher. Il nous montre aussi qu’on devrait ouvrir nos sacs à dos et enfiler quelques couches supplémentaire ! Il dévoile sa technique pour allumer le feu avec une écorce de bouleau coincée entre deux bûches.




Le vendredi matin, il est temps de crapahuter dans la montagne pour atteindre le monastère voisin. Comme beaucoup de lieux de cultes, il a subit plusieurs démolitions et reconstructions. Le lieu est simple, c’est superbe. Отгоо en profite pour nous présenter quelques aspects du bouddhisme et de la méditation. C’est très agréable de discuter avec elle. En chemin, on observe les rapaces qui nous surveillent. On en aperçoit même certains depuis leur nid. Il semble que le plus rare soit le lamageier. Il a des tâches claires sous les ailes et serait originaire d’autres régions du pays, plus excentrées. Nous arrivons finalement à repérer les cerfs du coin. Sur les quatre, deux ont des bois immenses. Il ne leur faut pas longtemps pour aller se planquer de l’autre côté de la crête. Pendant le repas du midi, on sent l’agitation du week-end festif monter. Les pains du Nadaam qui nous sont servis sont des galettes garnies de viande frites en plusieurs fois. Malgré notre gourmandise, la quantité préparée est bien supérieure à nos capacités. Évidement, il va y avoir la fête ce week-end !




L’après-midi, nous allons enfin voir ces dunes de sable de plus près. C’est assez spécial de se retrouver dans ce que l’on a l’habitude traverser pour aller à la plage. Là, pas de mer à l’horizon ! Le visage de Хурлее est à mourir de rire lorsqu’on lui demande s’il sait nager ! Il dégaine une prière et lève les yeux au ciel 🙏 Par endroits, le sable est gelé. Cela ne se voit pas au premier coup d’œil mais il est en fait dur comme de la pierre. On se promène dans ces dunes en pistant les traces d’animaux. Tout le temps passé avec Отгоо, on discute de pleins de choses sur la culture mongole. On fait des comparaisons avec nos propres repères ou ce que l’on a rencontré en voyageant. Comme le matin, les discussions sont ouvertes et très agréables. En revenant vers le van, on aperçoit quelques chameaux qui se promènent dans leur élément. Sur le retour, un beau rapace nous suit du regard depuis le poste d’observation initialement prévu pour apprécier la faune d’un plan d’eau. La haute saison étant passée, le monde s’inverse. Les touriste sont maintenant bien plus rares que les animaux sauvages et ces derniers peuvent reprendre leurs aises.



Comme nous pouvions le prévoir, le soir est animé sur le campement. De nombreux amis et membres de la famille sont arrivés pour le week-end. Certains sont d’ailleurs déjà complément soûls. Cela reste quand même une ambiance gaie. Estelle est tout de même inquiète par les regards tres curieux de certains hommes. Le repas est de nouveau très bon mais il nous est impossible de nous remémorer ce que nous avons mangé... Ce repas a été l’occasion de découvrir quelques rituels traditionnels mongols. Par exemple, comment présenter et recevoir une fiole contenant du tabac à priser. Ces fioles faites de pierres précieuses sont échangées en guise de formule de politesse, telle une poignée de mains. En rentrant tranquillement se coucher, on est rattrapés par un homme qui crie en courant entre les buissons. Nous avions oublié le Thermos d’eau chaude nouvellement rempli. Et c’est le monsieur qui fixait Estelle qui nous le ramène. Il est en simple pull et doit vraiment avoir froid !


Après un bon petit déjeuner on dit adieu aux amis et à la famille de Сараа. On prend la direction de Хархорин (Karakorum) par la piste derrière la montagne sacrée. On traverse notre deuxième gué gelé. Les chevaux croisés ont l’air sauvages, même si on sait qu’une famille doit veiller sur eux ! Sur la grande plaine avant de rejoindre la route asphaltée, on fait la course avec un troupeau de gazelles. Notre chauffeur accélère pour les faire galoper le plus vite possible. Le van est si rapide que les gazelles bifurquent à angle droit pour nous semer. Arrivés sur la route c’est un renard-lynx qui nous fixe depuis le bas-côté. A l’arrière, on est complètement émerveillés :)


Хархорин semble, comme on l’avait lu, une ville un peu abandonnée à côté de l’enceinte des temples et de la pleine où se situait la splendide capitale du XIIIème siècle. Notre guide semble heureuse de nous accompagner dans le premier temple/yourte puis dans le temple principal, très animé. C’est l’heure du repas, les moines discutent et chantent avant de manger, des hommes se saluent, des touristes mongols parlent fort. On a le droit de goûter au lait de jument fermenté. C’est très chaud et fort en goût, presque piquant.



Nous montons en voiture puis à pieds la montagne de la ville, qui nous offre une superbe vue sur la rivière gelée. Le midi et le soir nous mangeons dans le même restaurant. On pense que c’est le seul endroit ouvert en hivers. Le soir, deux salles privées accueillent des chanteurs de karaoké. Les musiques américaines et coréennes s’enchaînent pour le plaisir des danseurs alcoolisés dans la salle principale. Le contraste ville / campagne est fort. Je crois que nous préférons tous les 4 la chaleur de la yourte aux strass de la ville.


Nous reprenons la direction d’UB pour nous arrêter au parc national Хустай. La yourte qui nous hébergera 2 nuits y est très chaude et confortable. En fin d’après-midi, nous partons à la recherche des chevaux de Przewalski. Le parc a en fait été créé pour ce cheval bien particulier. Cette espèce à part entière n’existait plus à l’état sauvage à la fin du XXème siècle. Sa réintroduction en habitat naturel a été un succès il y a maintenant plusieurs générations. Physiquement, il ressemble à un mélange de cheval et de zèbre. Le poil est beige foncé sur le dessus, clair en dessous. La crinière est raide et reste bien droite. Le bas des pattes peut parfois être zébré. Il semblerait que sa génétique soit complètement séparée de celle du cheval. Il n’aurait pas vraiment évolué depuis l’époque des dinosaures ! Depuis le van, nous croisons plusieurs groupes avec la lumière du jour diminuant. Ils n’ont pas l’air d’avoir peur de nous. Les repas servis au camp ne nous surprennent plus, toujours très savoureux. Elle est loin l’inquiétude culinaire ! Les desserts sont nouveaux cette fois ci : glaces et yaourts au menu ! En allant se coucher, on rigole bien quand Хурлее se rend compte qu’il a laissé la fenêtre de la chambre ouverte. Dehors, le vent s’est levé et la neige tombe en flocons secs.


Le lendemain nous partons à travers les montagnes sans guide ni chauffeur. Il y a du vent et des rayons de soleil entre les nuages. On croise notre premier groupe de cerfs assez tôt, en haut d’une crête. Ils sont une dizaine et s’enfuient vite. Un deuxième groupe nous observe longtemps avant de partir. Un troisième semble trop paisible pour bouger... les cerfs sont alors chassés par une horde de Przewalski sauvages qui dévalent la pente au galop. On se sent loin du monde, en plein dans la nature sauvage. La forêt de bouleaux visiblement cassés par le vent et les roches biscornues participent au caractère fantastique du moment. Dans une autre vallée, c’est plus d’une centaine de cerfs que l’on voit se déplacer vers la rivière en grande partie gelée. Ils détalent à notre vue dans un immense nuage de poussière. Un cavalier déplace un troupeau de moutons et de chevaux. Le vent nous fouette le visage avant que ce soit la neige qui nous rejoigne. On a froid, mais qu’est-ce qu’on est heureux ! Le thé et le feu de la yourte seront quand même d’un grand réconfort après ces 15 km en pleine nature.





Le dernier campement se trouve de l’autre côté de la capitale. Il nous faut donc traverser la zone urbaine et ses embouteillages. En chemin, on s’arrête pour discuter avec un éleveur de rapaces. Et par la même occasion, pour quelques tugriks, en porter un sur le bras. Médy choisi le plus gros des trois, le vautour. Ses ailes font plus de 2 m d’envergure une fois déployées. C’était l’une des seules pauses « tourisme bateau » du séjour. Après quoi, on finit la route vers le parc Терелж (Terelj) au nord-est de UB. Le camp Бувэйт (Buveit) est niché dans une vallée contre la roche. Comme les précédentes, les montagnes sont faites de granite. Mais ici, les formes sont plus originales et marquées. Notre yourte est donc aux pieds d’un soldat mongol endormi avec son casque sur la tête. Plus loin, un hippopotame présente une belle dentition. Le plus beau rocher reste quand même la belle tortue. Seule dans une vallée où s’est arrêtée une rivière gelée entourée d’arbres et buissons.





Dans cette dernière vallée, nous restons trois nuits. Et donc, deux jours entiers plus une demie journée. Les repas sont servis dans une immense yourte pouvant accueillir une trentaine de convives. Le poêle n’est pas en reste pour chauffer un tel volume. Sur place, l’équipe est réduite. Un monsieur et sa fille font tourner la maison à eux deux. Lui s’occupe des travaux et du feu. Elle est en cuisine et gère la yourte restaurant, feu inclus. Les bûches qu’elle y ajoute sont parfois si énormes qu’elles touchent les paroies du poêle, les faisant rougir de chaleur. À nouveau, les repas préparés sont copieux et savoureux. La seule différence ici, c’est que les légumes proviennent du jardin de la société. Le poêle de notre yourte est quant à lui minuscule comparé aux précédents. Il faut ajouter du bois bien plus régulièrement pour conserver la chaleur dans l’habitation. Pas de soucis, une batisse en bois a été détruite pour y construire une piscine à la place. Il y a donc une grande quantité de bois à dispo. Petite pensée à feu (!) la cabane du fond du jardin des parents d’Estelle !



La première journée et demie dans le parc Терелж est pour nous l’occasion d’aller se promener. On marche dans les environs du campement. Ici aussi quelques огоо ponctuent les sommets et forêts. Certains sont même ornés des bannières de paix ou de guerre emblématiques du pays depuis des siècles. Nous visitons également un temple disponible pour les personnes souhaitant venir méditer. Le cadre est paisible. La déesse des lieux est celle de la compassion. Un petit abris de pierres accueille la sculpture d’un ermite renommé devenu tout vert à force de manger de la mousse. C’est vraiment adapté à l’appréciation du silence. On imagine pourtant qu’en été les lieux ne doivent pas être si tranquilles. Il semble que des loups rôdent dans les environs du camp. Nous partons une ou deux fois à leur recherche sans autre résultat que l’observation de quelques empreintes qui pourraient être celles de chiens ou renards.




Lors du dernier jour dans le parc, la température doit être plus douce. La maximale est prévue à -3 degrés ce qui devrait rendre une sortie équestre praticable. Nous partons donc avec nos pic-nic dans le sac pour une journée à cheval. La première montée se fait encordés avec le guide. La monture de Médy ne semble pas très sauvage, il peut chevaucher seul de son côté. La monture d’Estelle, elle, aimerait bien se dégourdir les pattes plus souvent. Elle est donc maintenue proche de Ганаа (Gana) le guide. Sur le chemin, nous nous arrêtons une première fois chez un de ses amis. Il est nomade et sa yourte est installée proche de celle de sa mère. 97 ans apparemment, elle ne les fait pas du tout. Ils rigolent bien puis nous repartons en direction de la vallée de la rivière Туул (Tuul) qui traverse Улаанбаатар à quelques dizaines de kilomètres de là. Après avoir croisé quelques troupeaux, nous partons en direction des bois bordant la rivière. Pour un repas réussi dans ce climat un peu frais, rien de mieux d’un feu de camp ! On collecte ainsi quelques branches mortes et les flammes s’envolent. Il fait chaud, c’est le pied ! L’un des deux chiens qui nous suit tout au long de la ballade respecte quand même une distance de sécurité avec la source de chaleur. Les chevaux non-plus n’aime pas trop cette source de chaleur pas très naturelle. Après le bon repas, notre guide s’allonge par terre proche du feu. Médy fait pareil. Malgré la distance avec les flammes, le sol est très chaud. La fourrure synthétique du manteau en prend un coup... Il est temps de boire un thé chaud. Direction le campement du frère de notre guide. On nous y sert un bon milk-tea mongol qui fait du bien. Un chiot nous aboie dessus comme un fou. Estelle s’éloigne, on n’est jamais trop prudente ! Médy s’approche, un nuage de poussière s’élève quand l’apprenti molosse tourne à toute allure pour s’amuser. La route est encore longue pour rentrer à notre camp. On grimpe les montagnes enneigées. Notre chemin croise les énormes traces de pattes d’un loup qui semble gigantesque. On suit sa piste mais l’animal est invisible, il nous surveille peut-être... Quand la pente se fait trop forte, nous descendons de nos montures pour continuer à pieds. On serpente dans la forêt de bouleaux. C’est comme si aucune civilisation n’existait. Seulement les arbres, la montagne et nous avec nos beaux chevaux qui commencent à transpirer ! La descente se fait à pieds également. Estelle et Ганаа sont obligés d’attendre Médy et son ami. Ce dernier est plus que prudent et souhaite une évaluation exhaustive des chemins possibles. Cela prend ainsi plus de temps de s’arrêter à chaque rocher, chaque tronc d’arbre et chaque virage ! Accessoirement, une pause pipi et une belle herbe à brouter méritent aussi un arrêt. Nous terminons les derniers mètres de la plaine au galop. Ce fut une journée inoubliable !


Malgré les courbatures et la fatigue, Estelle gagne aux osselets la course à cheval, Médy gagne au jeu d’adresse. Notre guide qui avait tout gagné 2 jours avant a l’air fière de nous :) C’est notre dernière nuit en yourte, sûrement avant bien longtemps. Le soir, Médy se charge de raviver les flammes. Un peu trop enthousiaste, le feu est si puissant que des flammes dépassent la cheminée d’environ 50 cm ! Le conduit est entièrement rouge. Le matin, pour qu’Estelle accepte de sortir des duvets et couvertures, Médy réchauffe l’ambiance avec un bon feu de bois. Difficile de mettre nos bagages dans le coffre de notre dernier véhicule (échange de véhicule obligé car le van n’est pas immatriculé pour circuler le vendredi dans la capitale) : le coffre de la Toyota Prius dernière génération est gelé ! Au moment de dire au revoir à nos hôtes, le chef du feu profite d’avoir la main d’Estelle dans la sienne pour l’embarquer avec lui. Son sourire est si malicieux. Cela fait rire tout le monde, notre guide explique que c’est parce qu’elle est trop jolie.


Le retour à UB se fait sous le nuage de pollution, on est partagé entre la tristesse du « au revoir » et le bonheur de retrouver internet, une douche, notre lit dans notre chambre chaude. On se dit que le confort de cette pension qui nous a hébergés 3 fois nous a permis d’apprécier pleinement l’arrière pays. Après le français qui voyage à pieds et en stop, ce sont des américains qui envahissent l’auberge. Ils sont tous volontaires, dispatchés sur l’ensemble de la Mongolie, pour enseigner l’anglais et la santé. Tandis que l’une vit dans une yourte depuis 4 mois, l’autre se vente de pouvoir chauffer l’eau dans son appartement. Tous ont l’air heureux de ce qu’ils font, mais aussi de se retrouver !


La suite du voyage se déroule en Russie. Samedi 1er décembre, il est temps d’embarquer à nouveau dans le transmongolien qui se transformera en transsibérien à Улан-Удэ (Oulan-Oude) après avoir traversé la frontière.

2 commentaires:

Unknown a dit…

Trop bien ! Encore de belles aventures ;)
Qu'est ce qu'elle est Belle ma soeur sur les photos ! Vous respirez le bonheur ! ❤❤

Aurore a dit…

Les images sont magnifiques et votre expérience semble aller aux dela de toutes vos attentes. C'est vraiment génial. Profitez en bien !!